LE TYPONOCLASTE
Prétendument canon, ces polices sont en fait des prétentieuses m'as-tu-vue, qui trainent leurs airs de pétasses dans des lettrines faussement subtiles. Gageons qu'elle retrouvent l'humilité qui a préludé à leur création.
Police recomposée, pour texte surchargé. 2003 vit la naissance de cette fonte dans une famille où les liens de parenté frisaient l’inceste depuis quelques générations. À force de croisement contre-nature les merveilles de la génétique typographique non-controlée finirent par engendrer un mélange savant de vieilleries issues des mêmes desseins et dessins. Le design obtenu, aussi graphiquement pétillant qu’il fut, ne présageait qu’une utilisation de lettrines à cette engeance mais c’était sans compter les vitupérations anarchiques d’un dandy fin de siècle qui y vit là l’occasion de se réconcilier avec un passé qu’il ne connaissait même pas, avide de particules qu’il était. Heureusement les royautés occasionnées n’en firent pas un sujet de discorde et la famille originale ne fit même pas écho de ce bâtard monstrueux mais esthétique d’un certain point de vue.
La gougoutte à son chat Cette police, commencée dans un chantier sans nom trés loin de tout un soir d’orage de 1997, ne vit son aboutissement qu’en 2012 pour la parution du catalogue des Radiateur-fontes qui le réclamait à corps de texte et à gris typo. Jean-Claude Garaton, typographe dont la goutte l’avait malheureusement contraint de cesser un exercice qu’il avait pourtant poursuivi toute sa vie durant, est l’initiateur de cette déviance molle. Elle partait pourtant d’un bon pied pompier pour reproduire la terminaison d’un trait de plume quittant soudainement le papier qui l’accueillait et ce en revendiquant bien fort une élégance toute française, calligraphique et soignée comme la bourse d’un orfèvre. Nous ne pouvons que déplorer le résultat qui ne ravira que les esthètes dont le goût douteux est à la limite du soutenable pour les autres.
Allons Zenfants de l’apatri-i-lle ! Une belle après midi de printemps 1999, deux cent dixième anniversaire de la révolution française, celle là même datée de 1789, naquit cette petite fonte ampoulée inspirée des dorures des enseignes de voiliers de la marine de guerre d’un autre siècle. Son nom ridicule ne lui permit pas d’obtenir l’accueil qu’elle méritait auprès d’un public frileux et paranormaloïaque que la simple vue de bouclettes typographiques inutiles défrisait. Elle restera, elle aussi lettre morte après quelques piratages qui enrichirent des graphistes peu soucieux de s’acquitter de redevances symboliques pour les outils qu’ils utilisent, honte à eux, que le cul leur pèle!
2003 vit la naissance de cette fonte dans une famille où les liens de parenté frisaient l’inceste depuis quelques générations. À force de croisement contre-nature les merveilles de la génétique typographique non-controlée finirent par engendrer un mélange savant de vieilleries issues des mêmes desseins et dessins. Le design obtenu, aussi graphiquement pétillant qu’il fut, ne présageait qu’une utilisation de lettrines à cette engeance mais c’était sans compter les vitupérations anarchiques d’un dandy fin de siècle qui y vit là l’occasion de se réconcilier avec un passé qu’il ne connaissait même pas, avide de particules qu’il était. Heureusement les royautés occasionnées n’en firent pas un sujet de discorde et la famille originale ne fit même pas écho de ce bâtard monstrueux mais esthétique d’un certain point de vue.
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